Land as a lens for future-facing human rights advocacy
22 avril 2024
Une convention a été signée à Ballan-Miré (Indre-et-Loire), ce mercredi, pour favoriser la réinsertion de détenus tourangeaux. Plusieurs d'entre eux vont devenir canalisateur quand ils seront libérés. Ils ont suivi une formation pour exercer ce métier qui fait face à une crise des vocations
En Indre-et-Loire, des détenus vont devenir canalisateur ! Une convention a été signée ce mercredi entre la région, les services pénitentiaires et l'organisation professionnelle des canalisateurs. Ceux qui posent les canalisations sur les chantiers. Le métier fait face à une pénurie de main d'œuvre. L'organisation professionnelle a repéré, formé et promis d'embaucher des détenus tourangeaux en fin de peine. Un dispositif gagnant-gagnant qui s'inscrit dans le cadre du défi de la réinsertion des ex-prisonniers.
Parmi eux, James, 50 ans. Condamné à 18 mois de prison ferme pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, ce père de famille veut se battre pour se réinsérer. "Si on veut vraiment, vraiment, s'en sortir, si on veut vraiment se battre pour retrouver du travail, on peut trouver, mais on a besoin de soutien. Et la plupart, de plus, souvent, les patrons qui ont notre CV nous demandent pourquoi il y a un trou. C'est vachement difficile de se réinsérer, de se remettre au travail", argumente ce détenu tourangeau.
Les entreprises sont parfois frileuses pour embaucher d'anciens détenus. Ceux-ci sont rigoureusement sélectionnés dans le cadre de ce dispositif de réinsertion. Le métier de canalisateur leur a été présenté en prison. Un job dating a été organisé avec des entreprises. Un contingent de douze détenus tourangeaux ont été retenus. Ces derniers ont bénéficié d'un aménagement de peine avec l'accord d'un juge.
Après avoir intégré un quartier de semi-liberté, ces prisonniers ont commencé un stage en entreprise et entamé une formation pratique pour apprendre le métier de canalisateur. En tout, sept entreprises d'Indre-et-Loire ont accueilli ces détenus. Sur les douze prisonniers sélectionnés pour devenir canalisateur, neuf iront au bout de la formation. Sept ont même déjà une promesse d'embauche à leur libération.