Représentation théâtrale le 13 juillet 2018, clôture du projet « (Re)devenir citoyen », en partenariat avec MEPI
23 septembre 2022Affiche .80×60
28 septembre 2022
Les peines privatives de liberté pour les délits mineurs, allant de 1 mois à 2 ans de prison pourraient
être remplacées par des peines alternatives. C'est le plaidoyer de l'association Relais Prison-Société
qui œuvre pour la réinsertion des jeunes détenus.
L’association Relais Prison-Société, présidée par Fatna Bouih, lance une campagne
de lutte contre la pénalisation des délits mineurs.
Lors d’une conférence de presse, tenue ce matin du mercredi 21 septembre
2022, au siège de la maison de l’avocat à Casablanca, Youssef Madad, membre
de cette association œuvrant pour la réinsertion des jeunes au sein de la
société à leur sortie de prison, a clairement expliqué qu’il est aujourd’hui temps
de remplacer les peines privatives de liberté de courte durée, allant de 1 mois à
2 ans d'emprisonnement, par des peines alternatives.
Un plaidoyer que Relais Prison-Société a déjà mené à plusieurs reprises et
qu'elle réitère pour une nouvelle session de trois mois.
L’objectif de l'association est donc que les peines alternatives soient enfin inscrites
dans la loi et actées dans le nouveau Code pénal en préparation. Youssef Madad,
chiffres à l’appui, a démontré que la surpopulation carcérale était, entre autres,
provoquée par la présence de plusieurs jeunes emprisonnés suite à des délits
mineurs, rappelant le risque de récidive qui s’en suit également. Il a notamment
donné l’exemple de cet homme qui après avoir jeté une tomate sur une chanteuse,
qu’il n’a pas appréciée, a écopé d’une peine de trois mois de prison. Avec son casier
judiciaire ainsi marqué, il ne pourra aspirer à un emploi que deux ans plus tard
lorsque le délit en sera effacé...
Selon des chiffres de 2021, obtenus et communiqués par l'association Relais
Prison-Société, le total des hommes et des femmes emprisonnés pour délits
mineurs pour une durée allant de 6 mois à 1 an représente 19,35% de la population
carcérale globale.
En lieu et place des peines privatives de liberté, l’association Relais Prison-Société
propose donc des peines allant de l’amende journalière, au travail d’intérêt général
jusqu’au bracelet électronique.